Au paradis des populistes


Le plus souvent, je considère que les Etats-Unis et la France ont très peu de choses en commun. Pendant un séminaire à New York, j’ai discuté des élections américaines avec des gens qui venaient de New-York. Nous avons en particulier parlé de Donald Trump, ce milliardaire dément qui se pavane dans les médias. Sur le moment, j’ai pensé qu’heureusement en France, nous n’avions pas de candidat aussi cintré en France. Certes, nous avons bien eu un Jacques Cheminade (qui était d’ailleurs influencé par un américain), mais il y a une différence de taille : le pourcentage de votes en sa faveur était ridiculement faible ! Mais maintenant que j’y réfléchis, il m’apparaît que la France suit la trajectoire américaine. Car ce que montrent ces élections, c’est que le système actuel, comme ici, est rejeté massivement. Du coup, ce sont des gens comme Donald Trump qui rassemblent les électeurs : des outsiders qui assurent vouloir détruire le modèle actuel. De notre côté, nous avons un équivalent puisque nous avons Marine Le Pen qui rassemble. Des deux côtés, le principe reste le même : la population désavoue le pouvoir en place. Le phénomène qui n’a rien de neuf. Il s’agit davantage d’une tempête issue d’un battement d’ailes de papillon des années auparavant. Si je devais donner une date, je dirais que ça a commencé en mai 68. Les crises économiques, les affaires de corruption, la montée du chômage ont apporté leur pierre à l’édifice.. Pendant ce séminaire à New York, quelqu’un a décrit ce rejet était un péril pour la démocratie. Mais je ne partage pas cette idée. Je crois qu’il est indispensable de remettre les politiques à leur place, parfois. Quitte à ressortir les guillotines pour quelques temps.


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