Une casserole de moins, une casserole de plus


Une chose que mes amis savent d’expérience : je ne suis pas très doué en cuisine. Lorsque je me retrouve aux fourneaux, je m’agite en tous sens et la cuisine semble avoir été traversée par un cyclone au bout de quelques minutes. Même me cuisiner des lasagnes peut tourner à la catastrophe ! Pour la paix du ménage, j’ai donc laissé ma douce et tendre cuisiner pendant longtemps. Et quand ma femme partait en déplacement, elle savait par avance qu’elle allait retrouver un stock de barquettes de micro-ondes vides à son retour. 🙂 En somme, j’étais un homme dans toute sa splendeur. Mais pour une raison que j’ignore, il y a de cela quelques temps, j’ai commencé à changer de point de vue. Probablement à cause de toutes ces émissions de téléréalité vouées à la cuisine (parce que, curieusement, même si je rechignais à cuisiner, j’étais friand de ces émissions !). Au début, bien sûr, j’ai mitonné des assiettes toutes simples. Puis il y a quelques jours, j’ai décidé de sauter un nouveau palier : j’ai assisté à mon premier cours de cuisine, à Nice. Résultat ? Même si j’ai adoré, autant prévenir : je ne suis pas devenu un cordon bleu en l’espace de quelques heures. Mais ça m’a tout de même donné envie de me risquer à de nouvelles recettes. Au cours de cet atelier, j’ai plus eu l’impression de faire de la chimie que de la cuisine : la plus petite erreur dans la manipulation pouvait altérer le résultat final. C’est là que je me suis aperçu de ce qui m’avait toujours fait défaut, en cuisine : des recettes claires. En effet, ma femme cuisine sans recette et dose les ingrédients au jugé. Ce qui est compréhensible, étant donné qu’elle connaît ses recettes par coeur. Mais cette façon de fonctionner n’est pas faite pour un débutant. Lorsque je tente de reproduire ses gestes, je suis vite dépassé par le manque de précisions dans les dosages. Mais quand j’ai une recette sur laquelle m’appuyer, là, je prends beaucoup de plaisir à cuisiner ! Depuis ce cours, je me suis mis en tête de cuisiner chaque jour. Ma femme me reproche de passer d’un extrême à l’autre. C’est à se demander si elle ne préférait pas le temps où elle cuisinait. Un comble ! Si cette expérience culinaire vous tente vous aussi, voici le lien vers l’atelier de cuisine que j’ai expérimenté à Nice. En savoir plus en suivant le lien sur le site de l’organisateur de ce cours en cuisine à Nice.

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Economie circulaire : stimuler la demande par l’achat public


L’achat public représente un volume de commande élevée : 14% du PIB belge est consacré aux marchés publics, 20% du PIB de l’UE, tandis qu’en 2012, les collectivités territoriales françaises ont passé plus de 25 milliards d’euros de marchés. Il occupe par ailleurs une place prépondérante dans certains secteurs d’activités comme le BTP : les marchés BTP des collectivités territoriales françaises représentent à eux seuls 46 milliards d’euros. Les marchés publics constituent un levier considérable pour orienter l’offre des marchés vers des logiques circulaires, créant une forte demande qui incitera les entreprises à intégrer des éléments de circularité dans leur fonctionnement ou qui confortera les entreprises pionnières. Il s’agit d’un outil d’autant plus puissant qu’il élève les administrations publiques en exemple légitime. Ce puissant levier reste cependant insuffisamment utilisé. En 2013, seuls 6,7% des marchés publics français comportaient une clause environnementale. Dans une enquête identifiant les freins à la transition, plusieurs entreprises engagées dans des démarches d’économie circulaire ont désigné l’absence de critères relatifs à l’économie circulaire dans les marchés publics comme une des raisons de l’insuffisance de la demande. L’introduction de clauses relatives à l’économie circulaire reste en effet complexe, notamment du fait de l’absence de critères d’évaluation relatifs à cet enjeu. De même, les projets d’économie circulaire peuvent être initialement plus coûteux, ce qui les condamne lors de la mise en concurrence avec des offres plus économes lors de la passation de marché, si le prix est le critère dominant. En France, la révision du Plan national d’action pour les achats publics durables (2014-2020) a fixé comme objectifs le passage à 30% de marchés publics comportant une clause environnementale et l’intégration d’une analyse de la fin de vie des produits dans 80% des cas. En Belgique, le parlement bruxellois a adopté le 8 mai 2014 une ordonnance relative à l’inclusion de clauses environnementales et éthiques dans les marchés publics. Il s’agit de passer d’un critère de choix purement financier à une évaluation coût/efficacité. Pour que ces objectifs contraignants puissent efficacement orienter l’offre vers des logiques circulaires, encore faut-il que des clauses propres à l’économie circulaire soient développées. C’est ce que le Grand Paris a proposé dans son Livre blanc pour l’économie circulaire, en précisant que des aspects amont (écoconception, phase d’utilisation des produits) et des aspects aval (réemploi, fin de vie des produits) seraient considérés. La Communication de la Commission relative à des marchés publics pour un environnement meilleur, qui date de 2008, ne fait aucune mention de l’économie circulaire. Dans son plan d’actions, la Commission s’est engagée à veiller à ce qu’un accent particulier soit mis sur les aspects pertinents pour l’économie circulaire, tels que la durabilité et la réparabilité, lors de l’établissement ou de la révision des critères des marchés publics écologiques. Les petites et moyennes entreprises (PME) ont un rôle particulièrement important à jouer dans la transition. Or, elles ont souvent des difficultés à accéder aux marchés publics. C’est pourquoi dans son Programme régional de l’économie circulaire, la Région bruxelloise s’est engagée à porter une attention particulière à la mise en place de procédures et mécanismes permettant de faciliter l’accès aux marchés publics pour les PME bruxelloises.