Dans les airs, en hélicoptère


Le week-end dernier, une nouvelle activité inhabituelle a fait son entrée dans mon hit-parade des expériences extraordinaires. Car, samedi matin, j’ai enfin réalisé mon baptême de l’air en hélicoptère. Un baptême qui m’a permis de découvrir Saint Tropez depuis la voie des airs, et m’a laissé un souvenir impérissable. Je pensais à faire une tel vol depuis un bout de temps, mais j’avais toujours été coupé dans mon élan par des événements imprévus. Mais pas cette fois, et je ne le regrette pas : j’ai été ravi ! 🙂 Si vous souhaitez vous aussi tenter l’aventure, il faut d’abord savoir qu’à bord d’un hélicoptère, on a bien plus d’espace que dans un avion. Comme dans une voiture, il est obligatoire d’y mettre sa ceinture de sécurité, mais il n’est pas indispensable de mettre un casque. Cela dit, il est important de préciser qu’il est indispensable de le mettre sur ses oreilles pour parler au pilote, parce que sans ça, le boucan ambiant est tout simplement assourdissant. Mais qu’en est-il du vol proprement dit, me direz-vous ? Niveau sensations, le décollage n’a absolument rien de comparable à celui d’un avion. Il est si calme qu’on s’en aperçoit à peine ; si j’avais fermé les yeux, pas sûr que je m’en serais rendu compte ! Les sensations de vol sont, je dois dire, dans l’ensemble assez insolites. L’appareil avance librement dans l’air, il n’y a guère que dans les changements de trajectoire que l’appareil s’incline un peu trop, ce qui peut vite devenir pénible pour une personne sensible. Mais rien de bien méchant pour autant, cela dit. Mais ce qui rend le vol vraiment inoubliable, à mon sens, ça reste le cockpit : il y a des vitres de tous côtés, à tel point que l’intérieur ressemble globalement à un oeuf de verre qui permet de jouir d’une vue panoramique à tout bout de champ. Ca donne parfois le vertige ! Le paysage s’étend à perte de vue, où que l’on tourne la tête. Tout simplement magnifique ! Si vous envisagez de vous lancer vous aussi dans l’aventure, voici le site par lequel je suis passé pour ce vol. Retrouvez plus d’informations sur l’organisateur de cette activité de baptême en hélicoptère à Saint Tropez.



Alors le ruissellement ?


Encore une pelletée sur la « théorie » du ruissellement ? Le ministre français de l’économie, des finances et de l’industrie affirmait le 9 octobre 2017, ne « pas [y ] croire » ; il poursuivait en affirmant « c’est une ânerie, ça n’existe pas ». Il a raison. En revanche, la liste est longue de ceux qui n’y croient pas mais qui, quand ils sont au pouvoir, en adoptent les principes. Monsieur Le Maire, se qualifiant luimême d’authentique homme de droite, est de ceuxlà. Le projet de loi de finances 2018 est emblématique à cet égard. On en trouvera une excellente présentation fournie par Solidaires Finances publiques, intitulée avec une pertinence ironique, « Un retournement capital ». C’est lui en effet, le capital ou plutôt ses propriétaires, qu’il s’agit de privilégier. L’impôt sur les société (IS) est un très bon outil pour ce faire (voir L’impôt sur les profits). Ainsi, en trente ans, le taux nominal moyen de l’IS est passé pour les quinze plus anciens pays adhérents de l’UE, de quelque 44 % à 25 % en 2016. Le ruissellement semble bien être une « ânerie » puisque, selon Eurostat, on compte, en mars 2017, près de 20 millions d’hommes et de femmes au chômage et, selon un communiqué d’Eurostat du 17 octobre 2016, le nombre de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale était de 119 millions. Baisser l’IS – ce qui se pratique largement comme en témoigne la figure 1.17 de l’étude du FMI – est cependant insuffisant pour les gros appétits du CAC 40. Ajoutez-y, au moins une flat tax, comme on dit sur les rives du Potomac et de la Tamise, là où on laisse prospérer ceux qui le « valent bien ». Le gouvernement de Monsieur Macron prévoit donc d’instaurer une taxe forfaitaire de 30 % qui remplacera les prélèvements progressifs allant jusqu’à 45 %, entrant dans l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux (17,2 % à partir de janvier 2018). Ce PFU (prélèvement forfaitaire unique) s’appliquera aux intérêts, dividendes – près de 56 milliards d’euros versés par les entreprises du CAC 40 en 2016 – et plus-values. Enfin, que voudriez-vous qu’il soit encore besoin d’un impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ? Foin de solidarité, puisque ça va ruisseler ! À ce stade, ce seront, en année pleine, quelque 20 milliards d’euros de recettes fiscales en moins, près de 14 % des recettes fiscales 2016, hors TVA. Allez, les riches, il y en aura d’autres et le quinquennat ne fait que commencer !