Changement climatique


Catastrophes écologiques (marées noires, incidents nucléaires…), destruction de la couche d’ozone, sécheresses, ouragans, disparition ou mise en danger d’espèces, déplacement des populations… font régulièrement la une des médias et interpellent notre quotidien. Le changement climatique, auquel la comptabilité carbone est souvent rattachée est un sujet très médiatisé. Il représente « l’une des questions les plus fondamentales du XXIe siècle pour les organisations ainsi que pour la société dans son ensemble » et « en tant que phénomène émergent et dominant dans la société, représente l’un des plus grands risques pour la survie de toute vie sur terre ». Cette position est d’autant renforcée par l’existence d’un consensus (scientifique) selon lequel l’intervention humaine a causé le réchauffement climatique à l’image des activités industrielles qui nécessitent de brûler des combustibles fossiles, qui émettent des gaz à effet de serre et chauffent l’atmosphère. Cependant, d’autres problématiques portées par le changement climatique sont associées à la comptabilité comme l’urgence de préserver la biodiversité – comptabilité de la biodiversité – ou de gérer le stress hydrique- la comptabilité de l’eau. La mise en lumière de l’impact de l’activité humaine et des organisations sur l’environnement a été soulignée dès les années 1970 avec la publication du rapport1 intitulé « Les limites de la croissance » qui a mis en exergue une remise en cause des vertus de la croissance économique et des modèles économiques et politiques en place et plus particulièrement d’une pénurie programmée des ressources énergétiques et des conséquences directes du développement industriel sur l’environnement. Cette même année (1972), s’est tenue la première conférence des Nations Unies sur l’environnement 2 communément appelée « le premier sommet de la Terre » ou « la conférence de Stockholm ». Les questions environnementales sont entrées au cœur des débats politiques internationaux et ont nourrie le concept de développement durable « Rapport Brundtland ». Dès lors, la problématique environnementale n’a cessé de prendre de l’importance et depuis la dernière moitié du 20ème siècle, une attention croissante a été accordée à la comptabilité environnementale par les gouvernements et les entreprises. Les impacts environnementaux des entreprises sont une préoccupation généralisée. Même si les entreprises peuvent saisir l’opportunité de s’engager dans des démarches de « durabilité » et de développer des pratiques innovantes au-delà de démarches de type « Responsabilité Sociétale de l’Entreprise » (RSE), elles sont mises sous pression réglementaire et publique. Cette pression conduit les entreprises à divulguer volontairement ou sous la contrainte de plus en plus d’informations à caractère environnemental comme le montre les travaux de Déjean et Martinez où la majorité des entreprises du SBF120 en France, consacrait déjà en 2006, un chapitre entier ou partiel de leur rapport annuel au domaine environnemental sur les thématiques de la pollution, des ressources naturelles et du recyclage.


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